Pour ces postiers, l’altruisme est la valeur cardinale de leur métier, car elle est aussi au cœur de leur vie. Engagés auprès de personnes vulnérables, Christelle Guillaume, Élisabeth Marchetti et Hadja Abadli se démènent chaque jour pour aider celles et ceux en difficulté.
CHRISTELLE GUILLAUME
Conseillère bancaire à Clermont-Ferrand (63)
« “Quand je serai grande, je serai banquière !” Voilà ce que j’avais inscrit dans mon journal intime lorsque j’étais enfant. Il faut croire que le destin m’a rattrapée. J’aide, je conseille mes clients. Après le travail, ma deuxième vie démarre. À commencer par celle de mère, mais aussi d’aidante. Tutrice de ma fille autiste, je planifie son emploi du temps, m’occupe de ses finances, de sa toilette et de sa nourriture. Comme elle n’est pas autonome, il me faut aussi mettre en place le planning des intervenants qui travaillent à ses côtés. Mon rêve : créer une habitation inclusive où ma fille puisse vivre avec d’autres adultes autistes. C’est un projet sur lequel je travaille avec la fondation Jacques-Chirac. »
ÉLISABETH MARCHETTI
Conseillère bancaire à Marseille (13)
« Il devait avoir 16 ans à peine la première fois qu’il a franchi la porte de mon bureau de poste. Il avait alors besoin d’ouvrir un compte courant et je l’ai aidé. Au fil des années, j’ai accompagné ce jeune homme et un vrai lien s’est tissé entre nous. Je ne connais pas son histoire ni comment il est arrivé en France, mais j’ai l’impression d’avoir été un petit galet sur son chemin. Des trajectoires comme celle-ci sont ma plus grande satisfaction. J’accompagne l’insertion de jeunes réfugiés dans la société par le biais bancaire. Rester à l’écoute est un besoin quasi viscéral pour moi car je mesure ô combien La Banque Postale et La Poste peuvent être l’unique lien social de la journée pour certains. »
HADJA ABADLI
Gestionnaire administratif et financier à Toulouse (31)
« Ce jour-là, sur la place du Palais-Royal à Paris, dix élèves pénétraient le sacrosaint Conseil d’État. Une occasion en or pour ces jeunes issus de zones sensibles ou de territoires reculés. Là, je les ai mis en contact avec deux fonctionnaires qui leur ont parlé avec passion de leur parcours. J’avais alors accompli ma mission : leur faire aimer et envisager ce à quoi ils n’avaient même pas osé songer auparavant. J’éprouve cette même fierté à chaque fois que je mets en relation un parrain avec un filleul ou que j’organise un événement dans le cadre de l’Envol, le programme d’égalité des chances de La Banque Postale qui accompagne des jeunes issus de milieux modestes. Je suis fière que mon employeur ait créé cette association. »
Photographe : Guillaume Garat
Assistants : Emma Devigne, Solenn Delhaye-Boloh et Théo Truel
Journaliste : Opale von Kayser