Fils d'ariane
Ces postiers ont été héroïques face à des questions de vie ou de mort. Lainati Assani-Bamcolo, Aurélie Le Moing, Coralie Moullintraffort et Antoine Stalin ont géré avec bravoure des situations exceptionnelles.
Factrice
Branche Services-Courrier-Colis
Centre-Val de Loire
Petite-fille de facteur et fille de postière, Aurélie Le Moing connaît bien les valeurs de La Poste. Au cours de sa tournée, elle a été témoin d’une situation dramatique et fut alors la première à intervenir.
« Ce jour-là, je distribuais le courrier dans le quartier où j’habite et j’ai été témoin d’un accident : une petite fille a été percutée par une voiture juste devant moi. La scène était vraiment tragique et j’ai été la première à intervenir. Sans hésitation, j’ai immédiatement appelé les secours, car ma formation aux premiers secours m’a appris qu’il ne fallait pas déplacer le corps en cas de suspicion de fractures. Tant la mère que le conducteur étaient profondément bouleversés, et j’ai pris le temps de les rassurer en attendant l’arrivée des pompiers. Heureusement, la petite fille n’a pas subi de blessures graves et se porte très bien aujourd’hui. Cet événement a été particulièrement difficile pour les habitants du quartier. En tant que postiers, l’altruisme et le maintien du lien social font partie de notre métier. »
© Yama NDiaye
Assistante: Héloïse Carow-Bry
Préventrice experte
Branche Services-Courrier-Colis
Île-de-France
Pompier et secouriste depuis plusieurs années, Coralie Moullintraffort a sauté sur l’occasion de devenir préventrice à la plateforme industrielle courrier de Bois-d’Arcy pour mettre à profit son expérience et assurer la sécurité des personnes.
« En tant que préventrice, mais aussi sapeur-pompier et secouriste, ma responsabilité est de veiller sur la santé et à la sécurité de l’ensemble des collaborateurs, avec pour objectif que chacun quitte son lieu de travail en bonne santé. Alors, quand on m’a appelée en urgence après une agression devant notre agence, j’ai immédiatement su comment réagir. Sur les lieux, j’ai découvert un agent de La Poste blessé, entouré du directeur d’établissement et du responsable de production. J’ai rapidement évalué la blessure, appliqué une compression manuelle directe et enveloppé la victime d’une couverture de survie. En attendant l’arrivée du Samu, j’ai été la ligne de vie, car chaque seconde comptait. En tant que postière, l’empathie et l’altruisme sont des qualités essentielles pour venir en aide aux personnes qui en ont besoin. »
© Zoé Ansart
Assistante: Blanche Neveux
Responsable d’exploitation
Branche Grand Public et Numérique
Mayotte
Responsable d’exploitation et fille de postière à Mayotte, Lainati Assani-Bamcolo assure le bon fonctionnement des agences postales de l’archipel. Face à des violences graves, elle a fait preuve d’un courage exceptionnel.
« Je rentrais du travail comme à mon habitude. Mon collaborateur conduisait pendant que j’étais au téléphone avec la secrétaire générale. Nous savions que la situation à Mayotte était extrêmement tendue à cette période, mais ce qui nous est arrivé ensuite nous a vraiment traumatisés. En ralentissant dans un virage, notre véhicule a été soudainement arrêté puis encerclé par un groupe de jeunes hommes cagoulés et armés de machettes. Nous avons obéi aux ordres et avons donné nos téléphones, mais ce qu’ils voulaient était de l’argent. Comme nous n’en avions pas, ils nous ont menacés. J’avais terriblement peur, mais, en tant que manager, je me devais d’être forte. Il fallait que mon collaborateur puisse compter sur moi. Après un moment, ils nous ont laissés partir et on est immédiatement allés porter plainte. À cette période, j’étais seule aux commandes du secteur à Mayotte. C’était de ma responsabilité d’être résiliente. »
© Marion Joly
Facteur
Branche Services-Courrier-Colis
Normandie
Facteur à Rouen, Antoine Stalin s’est retrouvé plongé dans une dispute conjugale où la vie d’un homme était en péril. Faisant preuve d’un calme à toute épreuve, il a réussi à gérer la situation de manière exemplaire.
« Quand on fait tous les jours la même tournée, on remarque directement quand il y a quelque chose d’anormal. Je distribuais le courrier dans un immeuble comme tous les jours. À peine entré, j’ai entendu un cri de détresse. Les mots “Au secours ! À l’aide, il va me tuer !” retentissaient dans la cage d’escalier. Au premier étage, j’ai découvert un homme, complètement dévêtu, saignant abondamment au niveau du cou et essayant de fuir de son appartement. Un autre homme derrière lui l’avait visiblement poignardé. C’était terrible, mais je suis resté calme et j’ai descendu le blessé pour le mettre à l’abri. J’ai ensuite appelé les pompiers et la police avant de prévenir mon supérieur. Après avoir séjourné à l’hôpital, il est retourné dans sa famille et n’est désormais plus en danger. Si je n’étais pas arrivé à ce moment, il ne serait plus en vie. »
© Yama NDiaye
Assistants: Judith Szengy & Yéléna Soubigou
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Édition 2022
LES POSTIERS
DE L'ANNÉE 2023
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